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Louise Carpple ou l'art d'être française à Poudlard
20 novembre 2013

Chapitre 28 : Un petit moment de paix

29f07985854e6a3af425a6ae1357d1e1-d4gcvauPar la barbe de Merlin ! Enfin… Par la barbe de mon arrière arrière arrière grand-père plutôt ! C’est dingue ce que ce costume est lourd ! Un petit coup d’œil aux alentours… Personne ! Ouf ! Il ne manque plus qu’à trouver un gentil buisson assez coopératif pour camoufler ma cape et je serai libre ! Alors que je suis suffisamment loin du stade pour ne plus entendre la foule en délire, je déniche enfin mon bonheur ! Il faut juste que je n’oublie pas de la récupérer en partant…
Un fois ma dignité quasi retrouvée, je frappe à la grosse porte de bois avec entrain.

« Hagrid ! Hagrid c’est Louise ! Ouvrez ! » Lui criai-je impatiente.

La porte s’ouvre alors à la volée, sur une montagne grise qui aboie joyeusement et une fumée suspecte qui s'évapore dans l’air.

« Louise ! Quel bonheur ! Entre vite ! J’ai plein de choses à te raconter ! Crockdur ! Laisse la un peu respirer la pauvre ! »

Trois litres de baves plus tard, me voilà installée sur une chaise pouvant accueillir trois personnes, une tasse, ou plutôt un bol (j'aurais même dit un seau) de thé brûlant, entre les mains. La chaleur qui règne à l’intérieur explique on ne peut mieux la vapeur qui s'échappe de l’embrasure de la porte.

« Alors ! Comment vas-tu ? Pas trop de cicatrices ? En tous cas, tu nous as manqué à Crockdur et moi ! La forêt était bien triste sans ta présence ! »

« Merci, c’est gentil ! Si vous saviez comme j’ai hâte de reprendre ! Surtout que je n’ai gardé aucune séquelle ! Mais avant tout, racontez-moi ! Comment vont les œufs ? Ont-ils éclos ? Comment les nourrissez-vous ? Ressemblent-ils à… »

« Stop ! Voyons ! Pas si vite ! Je vais tout t’expliquer ! Tu ne veux pas un cookie d’abord ? C’est moi qui les ai faits ! Et puis, qu’est ce que s’est tout ce maquillage et ce machin vert que tu portes ? C’est pour le match ? »

Sortant tout juste de l’infirmerie, je juge prudent de refuser une fois de plus… Mes dents sont sans doute les seules parties de mon corps que je n’ai pas cassées et je voudrais bien que ça dure.

« Oui… On m’a obligée à le porter… Mais le pire, c’est la cape ! Comme elle me gênait pour courir, je l’ai cachée dans un buisson… »


« Comment se fait-il que tu ne sois pas allée au match ? A cette heure-ci il a dû commencer ! J’aurais beaucoup aimé voir ça mais avec les œufs qui peuvent éclore n’importe quand, c’est difficile… »


« Hé bien… Je ne suis pas une grande fan de Quidditch… J’irai juste regarder la fin…Et puis, j’avais envie de vous rendre une petite visite à vous et aux œufs ! Alors, racontez-moi tout ! »

« Très bien ! Très bien Miss Impatience ! Alors, d’abord, comme tu l’as compris, ils n’ont pas encore éclos mais cela ne devrait plus tarder, leurs coquilles se fendillent de partout ! J’ai fait des recherches à la bibliothèque et Dumbledore m’a conseillé de les garder à une température constante de vingt sept degrés ! Je leur ai construit un joli petit nid ! Là regarde ! Ne sont-ils pas bien installés ? »

Je suis des yeux son gros doigt boudiné et aperçois dans un coin de la pièce un genre de grand panier en osier, rempli de plumes et de mousse, où reposent trois œufs scintillants. Blottis les uns contre les autres, on dirait trois miroirs brisés où se reflètent les flammes rougeoyantes du feu crépitant de la cheminée. Je m’approche alors doucement de ces merveilles immobiles et les caresse du bout des doigts avec nostalgie. J’espère de tout cœur qu’ils seront aussi beaux que leur maman…

« Vous me préviendrez immédiatement quand ils seront nés n’est-ce pas ? Même si c’est en plein milieu de la nuit ? »

« Hé bien… Oui… Bien sûr… J’essayerai de t’envoyer un elfe ! »

Je me rassois sur ma chaise, rassurée, puis nous discutons de ce que j’ai raté pendant mon absence : la naissance d'un poulain licorne, le sauvetage d’une famille de Niffleurs, les disparitions de divers sorciers, sa déception face à l’absence de Harry Potter et ses amis à ses cours, ainsi que de son adoration pour Madame Maxime. Je perds la notion du temps avant qu’il ne me demande :

« Dis moi Louise… J’aimerais beaucoup inviter Olympe voir un match de Quidditch, je sais que c’est une grande sportive alors tu crois que… »

« LE MATCH !»

Je me réveille d’un coup et saute de ma chaise en deux secondes.

« Merci pour le thé Hagrid ! Je passerai demain pour revoir les œufs ! Ah et oui je pense qu’elle pourrait aimer mais pour plus de sûreté, je vous conseille plutôt de l'inviter à un ballet équestre ! Au revoir ! »

« Un ballet équestre ? Bien… Ma foi… Pourquoi pas ! A demain Louise ! »

Bon sang ! Voilà une heure que je papote bien au chaud ! Pourvu que le match ne soit pas terminé !

Si un moldu était passé par là à ce moment, je pense qu’il m’aurait prise pour une folle. Une fille déguisée en serpent, galopant sur une pelouse avec un bout de bois à la main et qui braille « ACCIO CAPE ! », c’est sûr, ça peut paraître louche.


Heureusement, la cape jaillit de nulle part et je l’enfile en vitesse, tout en poursuivant ma course folle vers les tribunes. D’après les hurlements qui résonnent dans le stade, je constate avec soulagement que je n’arrive pas trop tard. Je suis en nage mais j’ai réussi ! Allez courage Lili ! Plus qu’une centaine de marches et c’est bon !

L’escalade me paraît durer une éternité et quand je parviens au sommet, tout le monde est debout et chante avec enthousiasme une chanson à la gloire de l’équipe. Ils sautent, les poings levés au ciel, la baguette lançant des paillettes d’argent et d’émeraude. Ca ne fait aucun doute sur le score ! En effet, le panneau des résultats sur la tribune d’en face m’indique une victoire de 260 par 170 ! Je tente de me faufiler discrètement parmi la foule endiablée quand je sens qu’on me soulève au dessus du sol. Je suis sur le point de protester quand j’aperçois un Adam déchaîné d’un côté et une Carla hystérique de l’autre. Ne me sentant pas très stable sur leurs épaules pointues, je me laisse glisser à terre avant que leurs quatre bras m’entourent tels un boa, m’entraînant avec eux dans leurs sauts de cabri.

« Où étais tu ? Je t’ai cherchée partout ! » Me crie Ka dans l’oreille.

« Aux toilettes ! » Lui répondis-je sur le même niveau sonore.

« Pendant tout ce temps ? »

« Je ne me sentais pas très bien… »

« Tu as raté quelque chose ! Gabriel a envoyé un moineau à l’infirmerie et a cassé le balai d’un autre ! Je ne sais pas ce qu’il a, mais il est sacrément remonté… ! » Me hurle t-elle toujours dans les oreilles.

Moi je sais… Pitié, faites que Will n’ait rien…

« Et Will ? »

« Will ?  Et bien il fait son possible ! Mais les cognards le suivent à la trace ! Alors tout ce qu’il peut faire c’est slalomer entre les joueurs ! Quand un Santos a quelque chose contre vous, c’est jusqu’à la mort ! »

Génial… Je me hisse sur la pointe des pieds pour mieux voir mais comme toujours, je suis trop petite… Carla semble le remarquer, elle fait donc signe à deux gros baraqués de me porter, en leur indiquant que je suis la mascotte. Sans me demander mon avis, ils me lancent en l’air comme une vulgaire peluche avant de me rattraper et de me coincer entre leurs deux têtes. Une fois de plus, pas très confortable, mais la vue est imprenable. Les bleus ne sont plus que six et les verts ne cessent d’attaquer, je ne parviens pas à distinguer Will, ça va si vite !

Soudain, une petite balle dorée passe au dessus de nos têtes, les décibels augmentent alors un peu plus, ce qui alerte visiblement les deux attrapeurs qui se précipitent dans notre direction. Instinctivement, je me baisse, et quel bon réflexe ! Un pied me frôle de peu !

Entre temps, un Serpentard marque à nouveau et une ola géante se déclenche alors, une ola évoquant à chaque levée de bras un serpent dévorant un oiseau…

Tout à coup, alors que le panneau d’affichage vient tout juste de s’actualiser, le terrain devient silencieux, les joueurs s’arrêtent. Le temps est suspendu dans le stade, tout le monde cherche qui est l’heureux attrapeur, même la commentatrice semble perdue. Au bout de quelques minutes interminables, le coup de sifflet retentit. Madame Bibine annonce les vainqueurs… Oh bon sang !

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Commentaires
Louise Carpple ou l'art d'être française à Poudlard
  • La rentrée est proche, et pour Louise, pas le choix, elle s'effectuera à Poudlard ! Notre jeune française de quinze ans prend donc la direction de l'Angleterre où elle fera sans aucun doute des rencontres qui changeront à jamais son image de l'Ecole
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