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Louise Carpple ou l'art d'être française à Poudlard
1 décembre 2013

Chapitre 42 : Gueule de bois

8d8a1b2db3b8fee3fd5a66f60dd7633aLa fin de soirée est un peu floue… Mon seul souvenir, hormis le goût du délicieux cocktail d’Emilie, au sucre pétillant, c’est moi, dans la piscine, tentant d’imiter un Kelpy en pleine danse de séduction… Merci à Carla pour ses brillantes idées de défis devinettes

En attendant, ce doit être le matin et mon crâne semble tenter de fuir le reste de mon corps. Je n’ai pas encore ouvert les yeux, je ne sais pas vraiment où je suis, mais, c’est plutôt confortable. Je prends un peu de temps pour retrouver la toute dernière image de la veille, une chemise prune, mouillée. Indice très vague, mais mon cerveau est bien peu coopératif…

Je tâte les alentours, le tissu est doux et sent le mimosa. Soie et fleur, plus aucun doute, je suis toujours chez Emilie. Prudemment, j’ouvre une paupière, puis l’autre, m’habituant peu à peu à la pénombre alentour. La chambre Soleil, celle qui est reliée à celle d’Emi par un passage secret. La mienne, pendant nos vacances d’été.

Je m’étire comme Hulk après une longue sieste et frappe malencontreusement quelque chose de chaud. Je bondis de surprise quand j’entends à côté de moi :

« Hé ! Doucement ! En général, on réveille son sauveur par un baiser ! » 

Par réflexe, et je suis soulagée de constater que j’en possède encore, je tire tous les draps sur moi en guise de protection.

« Par Germaine la Crasseuse mais qu’est ce que tu fous là ?! » 

L’intrus s’étire à son tour, montrant par la même occasion  sa puissante musculature et me sourit d’un regard malicieux.

« Tu ne te souviens pas ? Vraiment ? Après la nuit torride qu’on vient de passer ? Là j’avoue que tu me déçois Frenchie ! » 

La panique. Voilà ma première réaction lucide, la grosse panique. Instinctivement, j’inspecte mon corps comme s’il venait d’être sali et quelle n’est pas ma surprise en constatant qu’il n’est recouvert que par mes sous vêtements.

« Ma ROBE ! Où est passée ma robe ?! » 

« Oh, tu veux dire l’invitation à te croquer ? Je suppose qu’elle est toujours au même endroit, au pied du lit. » Me répond-il en savourant chaque parole.

A présent totalement réveillée j’inspecte les alentours de l’immense lit mais sans découvrir ma tenue.

Je crois que si la rage ne m’irradiait pas jusqu’au bout des ongles, je pourrais pleurer… 

C’est impossible… Pas lui… Pas Gabriel… Pas ici…

« Je ne sais pas trop comment je dois prendre ton air dégoûté… Tu ne faisais pas tant l’effarouchée quand je te… »

« STOP ! Arrête ça tout de suite ! J’ai besoin de réfléchir ! Je sais qu’il ne s’est rien passé entre nous ! Je le sens ! Alors tu vas arrêter d'inventer n'importe quoi pour me faire enrager et me raconter en détails ce qu’il s’est produit après l’épisode piscine ! » 

Il s’apprête à protester, puis je me souviens de ma quasi nudité et rajoute :

« D’abord, tu vas fermer les yeux et tu ne les rouvriras que quand je te l’autoriserai ! » 

Il soupire, puis finit par céder visiblement à regrets et je me précipite vers l’armoire pour trouver une tenue correcte. Cette chambre étant inutilisée, Agathe, la maman d’Emilie en a profité pour y ranger les tenues d’enfants de sa fille chérie. Désespérée, je finis par me résigner à utiliser le seul vêtement utilisable dans la pièce, une chemise… prune… Oh punaise…

Je retourne ensuite sur le lit, me recoiffe en vitesse et suis prête à entendre les explications de ce manipulateur de première, malgré la massue de Troll qui virevolte dans mes tempes. 

« Bien ! Tu as 10 minutes, après ça, je ne peux te promettre de ne pas t’étouffer avec le traversin… »

Il ouvre un œil, pétillant de malice et me détaille de haut en bas. 

« Ma chemise te sied à merveille… Elle est terriblement plus canon sur toi ! »

Devant ma mine déconfite, il attrape un oreiller et se cale confortablement contre lui tout en baillant. 

« Je vais plutôt démarrer à partir de l’apparition de la mousse, car c’est à ce moment là que l’alcool a commencé à te monter à la tête… Tu es donc sortie toute ébouriffée de cette délicieuse mousse et tu as foncé vers moi en me traitant d’allumeur, m’accusant de t’avoir encore embrassée en douce, chose que je n’ai pas faite à ce moment là, car je sirotais tranquillement un de ces charmants cocktails français. Tu ne me croyais pas, tu es allée chercher un autre verre, un mec avec un bras en écharpe te la retiré des mains, vous vous êtes disputés, puis Carla a lancé son jeu des devinettes… Tu as pioché un papier, puis plongé dans la piscine avant qu’on ait pu te retenir...  Là j’avoue que c’était très drôle, tu faisais des gestes bizarres en poussant des cris d’animaux que je n’avais jamais entendus. A un moment, tu as coulé à pic… On a cru que tu faisais l’idiote mais comme on ne te voyait pas remonter malgré les bulles qui éclataient en surface, les filles ont commencé à paniquer alors j’ai plongé.

C’était sans doute un malaise… Tu ne respirais plus et heureusement pour nous, le cousin de ton ami, qui est majeur, a sorti sa baguette à temps. Tu as sacrément plombé la soirée ! Je t’ai portée jusqu’à cette chambre, mais tu ne voulais pas rester seule. Ta copine Claire s’est proposée de rester avec toi mais tu voulais que ce soit moi, tu m’as même supplié ! C’était plutôt plaisant, surtout en voyant la tête du mec au bras pété ! » 

Oh non… C’était vraiment pire que ce que je croyais ! C’était la première fois que je buvais autant d’alcool… Je ne pensais pas réagir de la sorte… Mais qu’est ce que j’avais bien pu dire à Chris ? Emilie allait me tuer… Mais quelle honte… Supplier Gabriel… Je devais sacrément planer ! J’aurais presque envie de me cacher sous ces draps pour toujours !

« Super… Et ma robe s’est retrouvée comment par terre ? » 

« Hélas, je ne peux pas me vanter de cet épisode… Tes amies te l’ont retirée pour éviter que tu ne prennes froid… Et tu t’es endormie comme une chouette après un long voyage… Elles ont débattu pendant un sacré moment avant de te laisser seule avec moi… J’ai même dû jurer sur ma frangine que je ne te ferais rien ! Je crois qu’il y avait des rondes tous les quarts d’heures pour vérifier que je tenais parole… J’admets avoir été un peu vexé quand même… Comme si j’étais assez stupide pour tenter quoi que ce soit alors que tout le monde faisait la fête à côté… »

« Est-ce que… » Commençai-je. 

« Est-ce que tu t’es jeté sur moi une fois tout le monde couché ? Oui ! Je dois dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce coté félin de ta personnalité ! On recommence quand tu veux !»

Je manque d’air, je crois que je vais vomir… Un verre de trop et je me transforme en nymphomane affamée… Mais quelle honte ! 

Devant ma mine dépressive, il prend sans doute pitié et finit par admettre :

« Je plaisante voyons Louise ! Tu crois vraiment que je suis un salaud pareil ? Profiter d’une nana complètement ivre morte ? Surtout toi ! Non merci ! J’ai ma fierté quand même ! Crois moi que quand ce jour arrivera, et je suis persuadé qu’il arrivera, tu seras totalement consciente et impossible pour toi d’oublier une nuit aussi sportive ! » Affirme t-il un poil indigné. 

Je peux enfin souffler… Le soulagement doit se lire sur mon visage car il se lève, visiblement vexé, son caleçon violet moulant parfaitement son arrière train athlétique.

« Je descends, je vais annoncer ton réveil à tes copines… » 

« Gabriel attends ! »

Il se retourne, ses cheveux décoiffés retombant devant ses prunelles chocolat. 

« Est-ce que je t’ai parlé ou quelque chose durant cette nuit ? »

« Pas vraiment, tu t’es juste collée à moi en m’annonçant que je sentais bon le caramel et tu t’es endormie définitivement… » 

« Oh… D’accord… Je suis vraiment désolée d’avoir pourri ta soirée en t’obligeant à rester avec moi… »

Il retrouve alors son éternel sourire diabolique. 

« Comme si tu pouvais m’obliger à quoi que ce soit Frenchie ! Si je l’ai fait, c’est surtout pour voir la tronche que fera Berkfleur quand je lui raconterai que sa copine a deux jolis grains de beauté sur la cuisse droite ! »

« Quoi ? NON ! » 

Je me dépêche de me lever, courant à présent à sa suite tandis qu’il éclate d’un rire joyeux.

Bien entendue, il est beaucoup plus rapide que moi et si le tapis du couloir ne m’avait pas donné petit coup de pouce, je n’aurais sans doute pas pu le rattraper avant qu’il n’atteigne la cuisine. 

Il s’étale donc de tout son long dans le couloir et tandis qu’il se relève aussitôt, je le plaque contre le mur pourpre.

« Décidément, j’adore ce pays ! Après une nuit avec une fille à demi nue dans mon lit, voilà maintenant qu’elle me court après et se colle à moi ! Que demander de plus ! Vive la France ! » 

« Gab ! Tu veux bien être un peu sérieux cinq minutes ! J’apprécierais vraiment que tu n’en parle pas à Will… S’il te plaît… »

Mon regard implorant ne semble pas l’attendrir le moins du monde. 

« Tu comptes lui cacher un truc pareil ? Je trouve que ce ne serait pas très équitable, et puis, ce sera tellement drôle de sentir sa haine envers ma fantastique personne ! »

« Je lui en parlerai, mais ca doit venir de moi… Avec un peu de tact, j’espère qu’il ne me larguera pas comme un vieux caleçon de Merlin… S’il te plaît Gabriel, je te le demande comme une faveur… »

« Une faveur… Intéressant… Donc si un de ces quatre je te demande un truc, tu t’exécuteras sans poser de question ? » Me demande t-il sournoisement.

Je sais d’avance que je vais me faire arnaquer mais je n’ai pas vraiment le choix…

« Du moment qu’il ne s’agit pas de faveurs sexuelles ou que ce n’est pas illégal, c’est d’accord… »

Il me serre la main avec vigueur, puis dans une révérence maladroite, il m’invite à passer la première.

A la cuisine mes amies ont elles aussi leur tête des lendemains difficiles. Après nous avoir charriés pendant une demie-heure sur notre petite tenue, je suis soulagée d’apprendre qu’aucune d’entre elles ne me tient rigueur de mon comportement.

« En revanche, tu devrais aller voir Chris… Tu n’as pas été très cool avec lui le pauvre… »

« C’est ce que j’ai cru comprendre… Que lui ai-je dit ? »

« Oh quelque chose comme : Fous moi la paix, tu n’es plus mon petit ami et tu ne le redeviendras jamais… Bien sûr, moi je reste polie… Il était vraiment blessé… Il voulait seulement t’empêcher de boire  pour t’éviter des regrets… Un ami exemplaire si tu veux mon avis, mais tu lui as jeté ton verre à la figure… » Me répond Sophie d’un ton de reproche.

 Oh non… Ce n’est pas possible… Et je rentre ce soir en Angleterre…Il faut que je le vois avant… Je me tourne vers Emilie :

 « Emi, tu crois que Belia pourrait me déposer chez lui ? »

 « Évidemment, elle a presque terminé de nettoyer le jardin. Fouille donc dans ma penderie, je doute fort que tu fasses bonne impression ainsi fagotée… »

 Voilà ce que j’appelle l’amitié ! Je m’empresse de rejoindre la chambre de mon amie où je déniche un jean à ma taille et un pull bordeau, la couleur préférée de Chris.

 Quand je retourne dans la pièce, Carla les a rejoints, pleine d’entrain et fraîche comme la rosée du matin. Je la salue, puis annonce déterminée :

 « Je suis prête ! Belia, c’est ok pour toi ? »

 « Quand vous voulez mademoiselle Louise ! »

 Je lui prends la main, salue mes amies et d’un ton solennel me rappelle ma promesse à un Gabriel dragueur.

 Quelques secondes avant que nous ne paraissions, je distingue sa réponse dans un soupir :

  « Je la préfère quand elle a bu, pas vous ? »

 Quand je frappe à la porte bleue Eolyn m’accueille chaleureusement et m’indique l’écurie. En effet, j’y retrouve Chris, sa main valide brossant frénétiquement le poil épais de sa Pégase, étrangement calme.

 Je me donne un peu de courage et tente une approche par l’humour :

« Méfie-toi, quand les filles paraissent tranquilles, c’est qu’elles préparent un mauvais coup ! »

 Il ne se retourne même pas et se contente juste d’arrêter le brossage.

 « Les filles n’ont pas besoin d’être tranquilles pour faire ce genre de choses, l’alcool peut aussi donner ce genre de réactions stupides… »

 « C’est vrai, c’est pourquoi il existe des garçons géniaux pour les empêcher de faire des bêtises… »

 « C’est ta manière à toi de t’excuser ? En essayant de flatter mon égo ? »

 « Oh allez Chris ! Si tu savais comme je m’en veux… Je n’étais plus moi-même… Je ne me souviens même de ce qu’il s’est passé… Je suis vraiment désolée… Tu sais que je ne pensais pas tout ce que j’ai pu te dire… »

 Il se retourne enfin, ses yeux couleurs sapin se fondant dans le miens.

 « Je ne sais pas Louise, sur le moment, tes paroles m’ont semblé sortir du cœur… Mais ce qui a fait le plus mal, c’est plutôt le cocktail qui est sorti de ton verre… »

 « Les filles m’ont raconté… Je suis terriblement désolée… Je ne comprends pas pourquoi j’ai réagi comme ça… Tu es mon ami, le premier du monde magique… Tu comptes beaucoup pour moi Chris, je te le jure… »

 « Tu ne te souviens vraiment pas pourquoi j’ai reçu ce verre ? Je vais te le remémorer… Je t’ai embrassée, dans la mousse… C’était moi… J’étais venu m’excuser d’en avoir profité mais c’était plus fort que moi… Tu étais furieuse, tu as agi comme toujours… Avec impulsivité… »

 C’était lui… Je savais bien que ces lèvres m’étaient familières…

 « Quand tu as failli te noyer, je voulais plonger, mais bien sur, avec ce maudit bras, je n’aurais pas pu faire grand-chose… L’espèce d’hippogriffe latino t’a secourue à ma place, tu te blottissais contre lui comme si l’oxygène, c’était sa peau… J’en ai tremblé de jalousie… Alors quand tu l’as supplié de rester, lui, cet inconnu, j’ai craqué et je suis parti… C’est dur d’être ton ami Louise… Parfois, je me dis que je n’étais pas si mal à Salem… »

 J’ai les larmes aux yeux, je ne sais pas quoi dire, mes excuses semblent obsolètes…

 « Mais quand je te retrouve, comme l’autre jour chez moi, je me dis que ton amitié, c’est quand même mieux que rien, parce que la fille que je connais, cette Liliborgne, c’est une nana formidable… »

 « Ca veut dire que tu veux bien me pardonner ? » Demandai-je pleine d’espoir.

 « Si tu me promets de ne plus jamais te mettre dans cet état, tu sais très bien que je ne pourrais pas te résister longtemps. » Me murmure t-il dans un sourire triste.

 Je rentre dans le box et me blottis contre lui, sous les hennissements protestataires de Faucon.

 « C’est promis Volplané ! »

 Nous restons un petit moment dans cette position, tout deux soulagés, mais c’est lui qui rompt la plénitude de notre étreinte.

 « Bien ! Maintenant que les choses sont claires, tu vas agir comme une amie, prendre  ce peigne et démêler la crinière de cette furie ! »

 Je reste une heure en sa compagnie, à plaisanter comme au bon vieux temps, comme si rien ne s’était passé C’est ça que j’aime chez lui, la rancune, ce n’est pas son truc.

 Eolyn nous interrompt pendant que je lui raconte l’étrange trouvaille que j’ai faite dans mon grenier.

 « Louise, ton père vient de téléphoner, il n’était pas très content de ne pas te trouver chez Emilie, tu es attendue, ton avion décolle dans une heure. Viens, je te dépose. »

 « A plus Volplané ! Si jamais tu as un concours en Angleterre, Hiboute-moi ! »

 « Compte sur moi Lili ! Fais attention à toi et contente-toi de jus de citrouille ! » Me rappelle t-il dans un clin d’œil.

 

Voilà ! Je sais, c'est un peu court mais le prochain chapitre, nous serons de retour à Poudlard !

N'oubliez pas que l'alcool doit être consommé avec modération ;)

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Commentaires
E
OMG trop bien!!!<br /> <br /> Bon je suis un peu déçu que se soit Chris qui est embrassé Louise, il faut être honnête^^ Cependant la suite est juste super! Avec plein de piment entre Louise et Gab :D J'ai vraiment hâte de savoir comment Louise va annoncer la chose à Will ;)<br /> <br /> Sinon j'ai encore bien rit quand j'ai lu " germaine la crasseuse" :)
N
Wow! C'est de la gueule de bois ça!<br /> <br /> Je me doutais bien que c'était Chris qui avait embrassé louise, il en pince toujours pour elle (et c'est peu dire je pense...).<br /> <br /> Gabriel s'est comporté en gentleman mais ne lâchera pas l'affaire.<br /> <br /> Et Will va être furieux... Cela promet des rebondissements en perspective...<br /> <br /> J'adore, j'adore; continue comme ça!
S
oh punaise, c'est trop cool!! :)<br /> <br /> enfin de l'action entre Gab et Louise! ;)
E
Super chapitre ! Je suis contente de l'avoir lu après mon w-e de folie. <br /> <br /> Pauvre Chris qui s'en prend plein la tête en même temps profiter de la mousse pour embrasser Lili c'est un peu.. lâche. Et Gab qui se révèle être un gentleman sur une peau d'ours (enfin d'hippogriffe comme le dit Chris ^^)<br /> <br /> Continue comme ça :D
Louise Carpple ou l'art d'être française à Poudlard
  • La rentrée est proche, et pour Louise, pas le choix, elle s'effectuera à Poudlard ! Notre jeune française de quinze ans prend donc la direction de l'Angleterre où elle fera sans aucun doute des rencontres qui changeront à jamais son image de l'Ecole
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